Reportage au Gaec Vaudron (27)« En acupuncture, on actionne les interrupteurs de l’énergie »
Anita Vaudron, éleveuse laitière de l’Eure, pratique l’acupuncture sur son troupeau depuis 2016. Adepte des médecines complémentaires, elle ne quitte que rarement sa boite d’aiguille et son schéma. Selon l’éleveuse, la base c’est le « triangle de l’immunité » et tout le monde y passe ! « Stimuler ces trois points permet de relancer la machine en rééquilibrant l’énergie générale », explique Anita. Elle parvient également à soigner d’autres pathologies comme les mammites, les métrites et les diarrhées des veaux et a de ce fait réduit de près de 30 % ses frais vétérinaires.
Dans le pays d’Auge, à La Chapelle Gauthier (Eure), le troupeau laitier du Gaec Vaudronne semble pas perturbé par ces premières fortes gelées hivernales. Dans la stabulation, c’est le calme complet. Seuls les bruits du cornadis et du robot de traite résonnent.
Anita Vaudron, installée avec son mari depuis 2003 fait le tour de ses vaches pour vérifier qu’elles vont bien. L’une d’entre elles l’attend d’ailleurs dans un parc à l’écart. « Elle a été orientée dans cette aire d’attente en sortie de robot car je ne la trouve pas en grande forme depuis quelques temps », explique l’éleveuse. En effet, elle est en retard dans l’expression de ses chaleurs. Anita sort alors ses précieuses aiguilles d’acupuncture pour résoudre le problème.
REFAIRE CIRCULER LES ÉNERGIES
Après s’être formée à l’homéopathie, Anita s’est tournée vers l’acupuncture en 2016. « Je consulte moi-même un acupuncteur et les médecines complémentaires m’ont toujours intéressé. J’ai alors suivi une formation par le biais de la chambre d’agriculture de Normandie. C’est la vétérinaire Nayla Cherino Parra qui animait le groupe. » L’éleveuse se rappelle alors : « La formation s’est déroulée en deux séquences : une première cession “débutant” de deux jours à un mois d’intervalle chacun puis un perfectionnement un mois après. En rentrant de la première journée, j’ai tenté de mettre en application ce que j’avais déjà appris. Au début on n’est pas forcément à l’aise et les animaux le ressentent. J’ai vite compris qu’il ne fallait pas être stressée, l’état moral de l’éleveur joue beaucoup sur la réussite de l’intervention. »
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