La grève du lait était et reste encore aujourd’hui la seule solution radicale pour obtenir un prix rémunérateur (45cts le litre). De cette façon, nous pouvions montrer notre solidarité à tous nos énarques, politiques, industriels et coopératives.
C’était un investissement pour un avenir meilleur dans la production laitière.Elle n’a pas fonctionné car trop de paysans ont attendu que le voisin la fasse ou carrément qu’il crève. Je l’ai faite avec mon associé du début jusqu’à la fin (27500 litres par terre) et je ne regrette rien sauf de faire partie d’un monde agricole qui ne pense pas, qui ne réfléchit pas. La plupart d’entre eux se prennent pour des élites, la crème de la crème. Pauvre métier de paysans. Nous devrions être les rois (ce que je ne demande pas) et à la place, nous sommes des serfs !
Heureusement, depuis presque 10 ans , nous avons créé beaucoup de choses géniales qui pourraient renverser le système nauséabond que nous vivons depuis pas mal d’années.
Malheureusement, c’est comme pour la grève du lait, il manque les soldats pour partir en guerre.
En tout cas, je remercie profondément tous ceux qui ont suivi le mouvement et qui le suivent encore !
Honte aux vieux syndicats et à tous ceux qui n’ont jamais cessé de nous mettre des bâtons dans les roues .
Boris GONDOUIN, producteur de lait
Membre du conseil d’administration de l’APLI et du comité directeur de l’EMB